Il existe depuis quelque temps déjà, mais c’est probablement au courant des deux dernières années que ce mot vous est venu le plus aux oreilles. Fat bike. Définitivement, un nom qui attire l’attention! Que ce soit grâce aux événements de promotion mis en place pour éveiller votre curiosité ou par les médias qui ont sérieusement commencé à s’y intéresser, vous avez maintenant une petite idée de ce dont je vais vous parler. Il s’agit bel et bien d’un phénomène auprès des cyclistes vus le nombre grandissant d’adeptes qui se sont dégotés un de ses vélos aux pneus démesurés pour s’amuser tout au long de l’année.
Pourquoi cette popularité ?
Avouons-le, le Fat bike fait un peu pataud! Avec une moyenne de 17 kilos par vélo, on est loin des standards normalement recherchés par les accros. Mes collègues m’ont expliqué qu’avec les pièces surdimensionnées, le poids va de soi. On parle donc d’un vélo robuste et les témoignages abondent dans le même sens. Une fois en selle, l’impression de pouvoir rouler sur n’importe quoi crée instantanément un pur plaisir bonifié par l’agilité du mastodonte qui est réellement étonnante. Rien de surprenant quand on sait que ce vélo a été imaginé pour adhérer dans des surfaces aussi diversifiées que la neige et le sable. Mission accomplie grâce, entre autres, aux pneus à basse pression cloutés dont le Fat bike est graillé.
Ceci dit, pour les amateurs du vélo de montagne en sentiers, préparez-vous mentalement, car la vitesse atteinte sera évidemment moindre qu’à votre habitude. Le Fat bike requiert un comportement plus smooth que celui auquel vous êtes accoutumés. En hiver, la neige fait disparaître un bon nombre d’obstacles, variant le style de pilotage. Il n’en demeure pas moins que les fascinantes capacités du vélo procurent un amusement assez intense pour que de nombreux cyclistes décident d’investir sur ce jouet bon enfant! Il faut dire que pour l’usage qu’il peut en découler, le prix demeure assez abordable. Et quelle satisfaction de déambuler dans les sentiers recouvert de neige à l’aspect féérique ! Les athlètes l’adoptent déjà comme troisième ou quatrième vélo pour s’entraîner, se déplacer et bien entendu, se défouler lors de la saison froide.
Il s’agit à tout point de vue d’un excellent exercice physique sans limites saisonnières. Un avantage majeur qui séduit ici au Québec. Grimper dans la neige demandera un peu de pratique et beaucoup de cardio sans oublier qu’il vous faudra demeurer vigilant lors des descentes ou dans les virages pour ne pas déraper.
Habillement
Évidemment, quand on parle de sport d’hiver, on doit donner une attention particulière à l’habillement et tout particulièrement aux extrémités. Pensez à une pelure d’oignon. Le même principe s’applique. Vous êtes mieux de vous vêtir de multiples-couches en d’en enlever au besoin que d’en manquer. Pour la tête, si vous n’avez pas de casque de ski, ajouter simplement une mince tuque sous votre casque régulier pour protéger vos oreilles ainsi qu’un cache-col et des lunettes. Selon la température, un manteau et un pantalon imperméable et respirant enfilés par-dessus une combine feront la différence. Compléter votre habillement avec une botte isolée, à clip (ou non), le tout toujours nivelé selon votre confort.
Accessoires
Pour les doigts, munissez-vous de protèges mains qui iront se loger sur vos poignées. Il s’agira sans doute d’un investissement que vous serez reconnaissant d’avoir effectué. Également, pensez à vous équiper d’une bonne lampe frontale vue la noirceur qui s’installe toujours plus tôt en hiver.
L’essayer, c’est l’adopter!
Ce qu’il faut retenir, c’est que c’est le côté fun du Fat bike qui séduit. De plus en plus d’endroits offrent la possibilité d’essayer le vélo avant de se lancer dans l’aventure de l’achat. Ici à Bromont la boutique Ubac le fait, offrant une tarification allant de 2 heures à 2 jours. Le Centre National de Cyclisme de Bromont offre également pour cet hiver la chance de l’essayer grâce à la coopération de Rocky Mountain qui souhaite promouvoir ce nouveau sport. Si vous avez encore des doutes sur les petits bonheurs que vous procurera ce balourd, faites-en l’expérience et prenez le temps de redécouvrir les sentiers que vous connaissez déjà. Parions que vous serez charmé en ayant la chance de circuler à des endroits qui vous étaient avant inaccessibles et que rapidement vous y prendrez goût et souhaiterez renouveler l’initiative.